NEURAY Louis (1907-2002)
par Jules Pirlot
Louis Neuray, militant communiste, déclenche une grève en décembre 1940 dans une usine de Herstal. Condamné par un tribunal militaire allemand, il purge une peine de trois ans de prison en Allemagne.
Louis Neuray nait à Anhée, province de Namur, dans un milieu ouvrier. Il étudie à l’école technique « Université du travail de Charleroi » puis s’installe dans la région liégeoise, travaille comme électricien, adhère à la centrale syndicale du Parti Ouvrier Belge (POB) et épouse Berthe Bertrand, ils ont deux enfants : Robert et Suzanne.
Il rejoint le Parti communiste de Belgique (PCB) en 1934. Il s’occupe du Comité national d’aide à l’Espagne républicaine pendant la guerre civile. Comme communiste, il est incarcéré par les autorités belges en mars 1940 à la prison Saint-Léonard de Liège et est libéré en mai 1940.
Dès le début de l’Occupation, avec Suzanne Grégoire, René Beelen, Marcel Baiwir , Jean Dehareng et Raymond Geenen, il participe à la fondation d’un « Comité de Défense populaire » qui mène, à Liège et à Herstal, des actions de revendications sociales, comme l’aide aux femmes de prisonniers de guerre et un meilleur ravitaillement. Louis Neuray suit les instructions de Julien Lahaut, il est également en contact avec Désiré Mosbeux de Seraing.
Comme militant de Herstal, il s’en prend aux affiches et aux locaux rexistes, distribue la presse clandestine et un tract destiné à la FN (Fabrique nationale d’armes de guerre de Herstal), mise sous administration allemande, qui dénonce l’appel de Léopold III à la reprise du travail. Il procède au démontage d’armements abandonnés lors la retraite afin qu’ils ne puissent tomber dans les mains des Allemands et pour s’en servir peut-être un jour, eux-mêmes...